48 milliards de $ pour de nouveaux mégaprojets en Algérie : les vérités troublantes de cette annonce

Live d’Algérie Part avec Abdou Semmar : Un haut responsable du ministère des Finances a dévoilé les montants consacrés de 2021 jusqu'à 2024 par l'Etat algérien pour financer de supposés nouveaux mégaprojets de grande envergure. Il s'agit de 48 milliards de dollars dont plus de 20 milliards pour les chemins de fer. C’est le montant des investissements engagés par l’Algérie depuis 2021 dans les grands projets structurants qui devraient transformer son économie dans les prochaines années, a expliqué hier 29 mai Hadj Mohamed Sebaa, directeur général du Trésor et de la gestion comptable et des opérations financières de l’État au ministère des Finances. Ce haut responsable a ensuite détaillé les montants consacrés à trois grands projets en cours, citant le complexe intégré de phosphate à Tébessa pour 700 milliards de dinars (5,2 milliards de dollars), le gisement de Gara Djebilet pour 1.014 milliards de dinars (7,54 milliards de dollars) et la réalisation de 7 stations de dessalement de l’eau de mer pour 206 milliards de dinars (1,53 milliard de dollars). Les autres projets cités avec leurs montants par le directeur général du Trésor sont celui de développement des énergies renouvelables pour 126 milliards de dinars, soit 940 millions de dollars, et l’extension du métro d’ Alger pour 1.157 milliards DA soit 8,6 milliards de dollars. Ces chiffres sont réellement impressionnants et dessinent, de prime abord, un pays qui vont se transformer radicalement. Mais en vérité, cette annonce cache de nombreuses vérités troublantes. D'abord, la majorité des mégaprojets cités dans cette annonce ne sont pas nouveaux et datent de l'époque du régime Bouteflika comme l'extension du Métro d'Alger qui devait être initialement doté d'un réseau de plus de 60 KM, le projet de l'exploitation des mines de phosphate de Tébessa est également un vieux projet du régime Bouteflika qui a été gelé par le régime Tebboune avant d'être relancé suivant des modalités très scandaleuses et préjudiciables pour l'intérêt du pays à partir de mars 2022. Par ailleurs, les projets annoncés dans ces investissements colossaux de 48 milliards de dollars US devaient être cofinancés par des investisseurs chinois comme il avait été promis en 2021 et en 2022 par le régime Tebboune. Or, force est de constater que les investisseurs chinois n'ont apporté aucun financement et que des sociétés chinoises vont juste s'enrichir dans notre pays en remportant des marchés publics financés uniquement, encore et toujours, par l'Etat algérien. Les fameux investissements chinois attendus ces dernières années dans les mégaprojets en Algérie ont été donc un pur mensonge.

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