Dialogue après "Le Pays de la violence" de John Frankenheimer (Cinémathèque - Paris - 1er fév 2025)

3 Vues
Published
Avec Olivier Père, Bernard Benoliel

Le Pays de la violence
I Walk the Line
John Frankenheimer
États-Unis / 1970 / 95 min / DCP / VOSTF
D'après le roman An Exile de Madison Jones.
Avec Gregory Peck, Tuesday Weld, Estelle Parsons.

Dans une petite ville du Tennessee, le vieillissant shérif Tawes s'ennuie, dans son mariage, dans son travail, et s'éprend de la jeune Alma. Mais elle est la fille d'un bootlegger traqué par un agent de l'État. La belle ingénue a l'attrait d'une dernière chance, et Gregory Peck traîne sa mélancolie dans des paysages évoquant Faulkner ou Steinbeck, au rythme des ballades folk. Le titre français ne rend pas justice à l'original – tiré de la chanson éponyme de Johnny Cash, auteur de la BO –, qui dit toute l'ambiguïté d'un homme tiraillé entre sa mission et son rêve d'ailleurs. Une œuvre douce-amère, ourlée de délicatesse.

Dialogue avec Olivier Père
Animé par Bernard Benoliel

Sorti aux États-Unis en octobre 1970 (et distribué en France sous le titre Le Pays de la violence), I Walk the Line appartient à la veine intimiste de John Frankenheimer, dont le nom est souvent associé à des films spectaculaires accordant une place primordiale à l'action et aux prouesses techniques. Ce titre, qui compte parmi ses meilleurs, permet de rappeler que Frankenheimer est avant tout un cinéaste de l'intériorité, de la crise existentielle et du conflit psychologique. De ce point de vue, I Walk the Line est certainement un accomplissement dans l'œuvre du cinéaste.
Olivier Père

Olivier Père est journaliste et critique. Il a été programmateur à la Cinémathèque française et délégué général de la Quinzaine des Cinéastes. Il est aujourd'hui directeur d'Arte France Cinéma et directeur des acquisitions pour Arte France.

Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.
Catégories
Western
Soyez le premier à commenter cette vidéo.