John Achkar, Zineb Mekouar, Flèche Love, Alice Kaplan au sommaire de #MOE 3/5/24
Jeune orpheline, Baya aime dessiner des robes inspirées des magazines de mode qu’elle trouve dans la ferme algérienne (à l'époque de la colonisation française) où elle travaille avec sa grand-mère. Trois ans plus tard, en novembre 1947 – à la veille de ses 16 ans –, elle assiste au vernissage de sa première exposition à Paris, entourée des plus grands intellectuels et artistes de l’époque. Notamment Albert Camus qui verra en elle « une princesse parmi les barbares ». Dans son récit, Baya ou le grand vernissage (traduit de l'américain par Patrick Hersant aux éditions Le Bruit du monde en France et aux éditions Barzakh en Algérie), Alice Kaplan dévoile les rouages de ce destin exceptionnel. Vouée au statut de bonne à tout faire dans l’Algérie coloniale, l’adolescente sera propulsée au rang de célébrité qui inspire encore aujourd’hui de nombreux artistes. L’écrivaine et historienne, qui enseigne la littérature française à l’Université Yale, sera en visio de Guilford dans le Connecticut aux États-Unis.
Humoriste et entrepreneur entre le Liban, les Émirats arabes unis et le reste du monde. Sa tournée avec son nouveau spectacle Chou Zake ! l’a mené ces dernières semaines, en Arabie saoudite, à Chypre, en Turquie et en Allemagne. John Achkar est à l’affiche de l’Apollo Théâtre à Paris les 3 et 4 mai prochains. Le 5 mai à Madrid, le 6 à Barcelone, le 7 à Bucarest, le 11 à Toulouse, le 12 à Montpellier, le 13 à Marseille, le 27 mai à Bruxelles, le 28 mai à Lausanne, le 29 mai à Genève.
« C’est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s’assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c’est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices qui brisent tout à l’intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ? ». Anir a 10 ans. Il aime les aigles qui font de grands cercles près des nuages et les histoires que lui raconte son grand-père, surtout celles qui concernent le rucher du Saint — le plus ancien rucher collectif du monde —, perché sur un flanc de montagne du Haut Atlas. Derrière les légendes de son village et l’obsédante berceuse de sa mère se cache un lourd secret de famille. Le deuxième roman Souviens-toi des abeilles de Zineb Mekouar vient de sortir dans la Collection Blanche chez Gallimard.
Le temps s’est fait long. J’ai vécu des milliers de vies. Flèche Love n’aurait pas pu mieux décrire son existence que dans son titre Amour Quantique, extrait de son deuxième album Guérison chez Horizon Musiques. La compositrice et interprète se reconnecte aussi bien à elle qu’à ses racines grâce à la bande-son de son enfance vécue à Genève empreinte de la culture amazigh de sa mère.
[ Reportage Tanger ]
Les plus grands jazzmen sont passés par Tanger. Un héritage qui a été célébré cette semaine dans la métropole du nord du Maroc, lors de la Journée internationale du jazz. Reportage Maud Ninauve.
[ Atmosphère ]
Les coups de cœur des invités :
John Achkar : La pièce Journée de Noces chez les Cromagnons de Wajdi Mouawad
Zineb Mekouar : Le livre Le rêve du pêcheur de Hemley Boum
Flèche Love : Le livre Nos silences sont immenses de Sarah Ghoula (avec une préface de Kaouther Adimi).
Alice Kaplan : La chanson Blackbird de Paul McCartney reprise par Beyoncé dans son dernier album Cowboy Carter
“La chanson Blackbird de Paul McCartney, reprise par Beyoncé sur son nouvel album. À l’origine un hommage aux filles (“birds”) qui ont intégré l’école à Little Rock, Arkansas. La beauté de la chanson, sa profondeur, sa délicatesse me rappelle la personne de Baya, le peintre des “birds”, c’est une chanson qu’il m’est arrivée de chanter en écrivant blackbird, blackbird fly fly fly....”
Jeune orpheline, Baya aime dessiner des robes inspirées des magazines de mode qu’elle trouve dans la ferme algérienne (à l'époque de la colonisation française) où elle travaille avec sa grand-mère. Trois ans plus tard, en novembre 1947 – à la veille de ses 16 ans –, elle assiste au vernissage de sa première exposition à Paris, entourée des plus grands intellectuels et artistes de l’époque. Notamment Albert Camus qui verra en elle « une princesse parmi les barbares ». Dans son récit, Baya ou le grand vernissage (traduit de l'américain par Patrick Hersant aux éditions Le Bruit du monde en France et aux éditions Barzakh en Algérie), Alice Kaplan dévoile les rouages de ce destin exceptionnel. Vouée au statut de bonne à tout faire dans l’Algérie coloniale, l’adolescente sera propulsée au rang de célébrité qui inspire encore aujourd’hui de nombreux artistes. L’écrivaine et historienne, qui enseigne la littérature française à l’Université Yale, sera en visio de Guilford dans le Connecticut aux États-Unis.
Humoriste et entrepreneur entre le Liban, les Émirats arabes unis et le reste du monde. Sa tournée avec son nouveau spectacle Chou Zake ! l’a mené ces dernières semaines, en Arabie saoudite, à Chypre, en Turquie et en Allemagne. John Achkar est à l’affiche de l’Apollo Théâtre à Paris les 3 et 4 mai prochains. Le 5 mai à Madrid, le 6 à Barcelone, le 7 à Bucarest, le 11 à Toulouse, le 12 à Montpellier, le 13 à Marseille, le 27 mai à Bruxelles, le 28 mai à Lausanne, le 29 mai à Genève.
« C’est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s’assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c’est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices qui brisent tout à l’intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ? ». Anir a 10 ans. Il aime les aigles qui font de grands cercles près des nuages et les histoires que lui raconte son grand-père, surtout celles qui concernent le rucher du Saint — le plus ancien rucher collectif du monde —, perché sur un flanc de montagne du Haut Atlas. Derrière les légendes de son village et l’obsédante berceuse de sa mère se cache un lourd secret de famille. Le deuxième roman Souviens-toi des abeilles de Zineb Mekouar vient de sortir dans la Collection Blanche chez Gallimard.
Le temps s’est fait long. J’ai vécu des milliers de vies. Flèche Love n’aurait pas pu mieux décrire son existence que dans son titre Amour Quantique, extrait de son deuxième album Guérison chez Horizon Musiques. La compositrice et interprète se reconnecte aussi bien à elle qu’à ses racines grâce à la bande-son de son enfance vécue à Genève empreinte de la culture amazigh de sa mère.
[ Reportage Tanger ]
Les plus grands jazzmen sont passés par Tanger. Un héritage qui a été célébré cette semaine dans la métropole du nord du Maroc, lors de la Journée internationale du jazz. Reportage Maud Ninauve.
[ Atmosphère ]
Les coups de cœur des invités :
John Achkar : La pièce Journée de Noces chez les Cromagnons de Wajdi Mouawad
Zineb Mekouar : Le livre Le rêve du pêcheur de Hemley Boum
Flèche Love : Le livre Nos silences sont immenses de Sarah Ghoula (avec une préface de Kaouther Adimi).
Alice Kaplan : La chanson Blackbird de Paul McCartney reprise par Beyoncé dans son dernier album Cowboy Carter
“La chanson Blackbird de Paul McCartney, reprise par Beyoncé sur son nouvel album. À l’origine un hommage aux filles (“birds”) qui ont intégré l’école à Little Rock, Arkansas. La beauté de la chanson, sa profondeur, sa délicatesse me rappelle la personne de Baya, le peintre des “birds”, c’est une chanson qu’il m’est arrivée de chanter en écrivant blackbird, blackbird fly fly fly....”
- Catégories
- Films Algériens
- Mots-clés
- Gad Elmaleh, John Achkar, Zineb Mekouar
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